L'Eden est à l'Est

- Se faire tremper jusqu'aux os par la mousson : Fait.

Bon là on en prend plein la vue évidemment, chaque seconde, partout ou porte le regard, tout mériterait une photo... Par quoi commencer ? Vanarasi est au bord du Gange, "Mother Ganga", honoré comme un dieu. On y descend par des escaliers, les ghats, tous différents (il y en a 88). Les gens viennent y faire leurs ablutions et se laver. Des cérémonies quotidiennnent ont lieu matin et soir pour honorer le fleuve. Toute une foule de marchands, de mendiants, de sadhus (des sortes de moines errants) de bateliers vit au bord du fleuve. Nous sommes au mois sacré dédié à lord Shiva (Shravan). A cette occasion des milliers et des milliers de pelerins vétus en orange ont envahi la ville. Varanasi est aussi une ville où l'on vient mourir. Mourir à Varanasi, et avoir ses cendres dispersées dans le Gange vous assure de briser le cycle des réincarnations et d'atteindre le nirvana. Des buchers crematoires b

Retour à Bichkek sans fanfare. Nous arrivons le soir, à 22h00 passées. L'hôtel que nous avions réservé et qui paraissait correct sur internet s'avère glauquissime : le rez de chaussée d'une barre de HLM sordide. Nous prenons nos jambes à nos coups et errons dans la ville inconnue à la recherche d'un autre hôtel avec nos gros sacs à dos sur le coup de 23h00, dans les rues non goudronnées, entre les énormes blocs de béton, avec un éclairage public insuffisant... ambiance... Nous finissons par trouver refuge dans une auberge de jeunesse pagailleuse qui ressemble à une auberge espagnole... Le lendemain, à la lumière du jour, Bichkek est quand même un peu plus souriante. Nous visitons le centre-ville, l'immense bazar d'Osh, une belle mosquée ouighoure, et nous sommes allé voir la tour Burana, vestige d'une cité du XIe siecle, et ses balbals, pierres sculptées en honneur à des guerriers.

Nous songions initialement à faire un tour au Kazakhstan voisin, plus précisément au parc national Altyn-Emel. Mais nos courbatures, nos cloques et la difficulté du trajet ont fini par nous en dissuader. Nous décidons de profiter de quelques jours de repos à Tamchy. Station balnéaire familiale sur la côte nord du lac Issyk, Tamchy est un petit village où les kirghizes et les russes viennent profiter de l'été en famille. Beaucoup plus calme que sa voisine Cholpon-Ata, la Saint-Tropez kirghize bondée de resto et de bar pour touristes fortunés, Tamchy s'étire nonchalamment le long de ses 2 kilomètres de plage. C'est moyennement propre, envahi de toboggans, de bruit, de jeux et de petites échoppes, mais le paysage est magnifique. On a peine à croire que c'est un lac, n'étaient ces montagnes qui s'étirent dans les nuages sur la rive qui nous fait face. C'est magnifique. Plutôt qu'un des multiples motels qui longent la plage, nous avons préféré

Nous avons fait une très belle randonnée sur 3 jours pour aller voir le lac Alakul aux eaux turquoises (3500m d'altitude !) et les sources chaudes d'Altynarashan. On a franchi une crete  à 3900 ! Comme dans toute bonne rando qui se respecte on s'est un peu trompé, on a galéré, on s'est trempé les pieds pour traverser à gué quand on a pas trouvé de pont, on a fini à la frontale... C'était un peu dur mais vraiment magnifique. Les torrents tumultueux,  la foret, les hardes de chevaux sauvages, les alpages tapissés de fleurs de montagne A Karakol nous avons logé dans la guesthouse Teskey, dirigée par Talaai et ses parents. Talaai était d'une gentillesse et une serviabilité exceptionnelle. Au programme de Karakol : Marché aux bestiaux, bazar, mosquée chinoise, musée dédié à un explorateur de l'asie centrale et bains russes pour les filles.